Georgette Peyremorte et sa fille Michèle |
Bob Azzam Viens à Juan les Pins (1960)
Maman :
En 1949, mon père a loué un appartement à St Raphaël et nous a envoyé toutes les deux 3 mois là-bas.
Juillet, Août, Septembre, il fallait le faire, la rentrée était le premier octobre ! Ma mère n’a pas langui, elle avait sa fille, ça lui suffisait, elle me tyrannisait, elle me bichonnait, j’étais comme une poupée. Elle était très possessive, de temps en temps, la poupée se rebiffait . J’ai dû faire couple avec ma mère pendant dix ans, ça m’a valu un peu de psychothérapie. Elle n’avait pas l’âge de se passer d’un homme pendant si longtemps, c’était pas normal.
Mon père est venu deux fois. ça j’en ai un fameux souvenir, par contre : mon père arrivait dans son cabriolet vert, une 402 décapotable, vert amande, avec des sièges rouges, j’étais assise derrière, sur le bord, je dépassais, je faisais la star et on faisait toute la Côte, on se baladait.
Ma grand mère par contre vivait très mal cette longue villégiature, et une fois on a vu rappliquer mon père avec ma grand-mère. Ma mère était furieuse. Ma grand mère avait dit à mon père : "ça suffit comme ça, je vais avec vous !". Ils étaient restés une semaine.
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Michèle et Henri Peyremorte à Sainte Maxime 1949 |
Pour Pâques, on allait à Marseille, on allait sur la Côte. Le dernier voyage que j’ai fait sur la côte avec mes parents, c’était en 58, je connaissais Jacques mon futur époux depuis l’été 57. A Pâques 58, on est allé à Monaco, mon père faisait la gueule parce que tous les jours j’envoyais des cartes à Jacques et j’ai même les photos de ce voyage, j’en voulais pour les lui donner.
Mon père adorait la Côte d’Azur. On y allait, à l’hôtel. Je me rappelle de mémorables soirées où ma mère était couchée avec son gant à toilette sur la tête et où mon père et moi, on allait au resto et on se régalait de bouillabaisse. Et mon père me disait : "ta mère elle a toujours mal quelque part, on va pas rester à côté d’elle, c’est la barbe, tu viens, on va se bouffer une bouillabaisse." Il la trouvait pas marrante, ça c’est sûr.
Quand ça bardait avec ma mère, elle me faisait des scènes épiques, elle était méchante, il faut bien le savoir. Mon père venait me voir et me disait à voix basse : "pourquoi tu t’en fais, tu fais comme moi, tu réponds pas, tu sais comme elle est ta mère, tu réponds pas, tu la laisse dire et puis ça s’arrête tout seul ".
Amoureux, les parents ? Oui, je suppose, " ma Jo " par ci, " ma Jo " par là…
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