mardi 10 février 2015

1878/1900 - La belle algéroise

 
Marie Pascaline Grassot - Plana



Maman nous dit qui était Marie Pascaline Plana, sa grand-mère, comment elle est devenue Mme Grassot et par la même occasion une déracinée à Valence.

Ma grand mère est née en Algérie en 1878. Ses parents d’origine espagnole et italienne avait immigré en Algérie, probablement au moment de la conquête d’Algérie par les français. C’était des gens modestes. Ils eurent six enfants. Son père avait 70 ans quand elle est née. Elle racontait que son père disait toujours : “ je ne la verrais pas faire sa communion ” et il l’avait vu ; puis “ je ne la verrai pas marier ”, et il l’avait vu. Mais il mourut six mois après.

Ma grand-mère s’est mariée à 20 ans avec mon grand-père qui était alors employé du Crédit Lyonnais à Alger. C’était une très jolie femme, quand elle est arrivée à Valence, on l’appelait “ la belle algéroise ”.

Ils y ont eu leur premier enfant, Georges qui est mort accidentellement à 6 mois à la suite d’une maladresse de la “ fatma ” qui s’occupait de lui.

En fait, ils ne sont restés que deux ans en Algérie. Ni l’un ni l’autre n’avait envie de quitter l’Algérie, ma grand-mère encore moins que mon grand père, mais ils durent le faire au début du siècle parce que mon grand père qui était souffrait déjà de rhumatismes ne supportait plus le climat humide d’Alger.


 Alger Bab-el-Oued et la plage

Au grand regret de ma grand mère, ils ont donc quitté Alger et sont venus à Valence où elle n’a pas été très bien accueillie par la belle-famille. La tante Clémence, sa belle sœur, la prenait pour une arabe (tout ce qui venait d’Algérie était arabe).

Ma grand mère a dû avoir un gros déracinement avec ses frères et sœurs. Elle avait bien fait promettre à son mari de revenir chaque année mais avec ses grossesses, ils n’y sont en fait retournés qu’une seule fois. Elle y retournera une seconde fois, seule cette fois-ci, la veille de la guerre d’Algérie. Elle en est revenue “ in extremis ” avec le dernier bateau ; un peu plus, et elle passait la guerre en Algérie.

Mamie : maman était la petite dernière d’une famille de six enfants. Ma grand mère était espagnole, elle est morte à 91 ans à Alger, lui était un ouvrier italien, des gens de peu.

Callosa d'en Sarrià


Grâce à notre généalogiste préféré, on sait maintenant qu'il n'y a nulle ascendance italienne seulement espagnole de Callosa d'en Sarrià près d'Alicante.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire