Henri Peyremorte |
Charleston années 20
Mamie raconte comment son mari, Henri Peyremorte, est devenu un “ super acheteur ” de la Maison Miguet. Maman accorde à son père de bonnes raisons d’avoir fui la ferme familiale.
Mon
mari avait dix ans de plus que moi quand on s’est connu, il était marchand de
bois en son nom personnel. Un fin acheteur qui était redouté des autres
marchands de bois car, quand Peyremorte passait, pfuiiit ! Il ne restait
plus rien.
Il
revendait tout le bois qu’il achetait exclusivement à la “ Maison
Miguet ”, une grande usine de tranchage de Paris. Il n’élargira sa
clientèle que plus tard. Il avait d’ailleurs un domicile à Paris, avenue
Daumesnil.
Fils d’un petit paysan qui
ne voulait surtout pas le devenir, il était monté à Paris à l’âge de 17 ans.Il avait dû rentrer comme
ouvrier chez Miguet. Il y avait appris le bois et son négoce, pour finalement
devenir un fournisseur de cette maison.
J’ai
connu M. Miguet, le père, il disait que Peyremorte était son meilleur acheteur,
et quand il descendait à Valence, il nous invitait toujours à “ la
Croix d’or ”, l’hôtel-restaurant le plus chic.
ABCD, Raoul Hausmann, 1923-1924 |
Maman rajoute
Elle avait aussi une fille, affligée d’un pied bot. La grande honte ! Pour s’en débarrasser, elle l’a marié avec un type qui avait vingt ans de plus qu’elle, un avare fini et qui l’a faite claquer à 30 ans de la tuberculose. Définitivement, mon père n’a pas été élevé dans la tendresse.
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