vendredi 13 mai 2016

A la mer

Carnon plage Juillet 1965 Jacques et Michèle Jouve


A Carnon plage


Aller à la mer ! C'était le rêve de nos enfants lesquels passaient toutes leurs vacances en Ardèche.
Il y eut d'abord, dès leur petite enfance, chaque été, une journée à la mer : on partait de bon matin, avec pique-nique, maillots de bain et parasol ; direction Alès, puis Montpellier et là, la plage la plus proche à Carnon ; maintenant, il y a l'auto-route, à l'époque, on traversait toutes les petites villes et villages mais, vers 10 heures du matin, on était sur la plage...et c'était le bonheur… la grande bleue, même salée, c'était autre chose que la Beaume… Certaines fois, si le Mistral se levait, on mangeait un peu de sable avec le pique-nique mais rien ne gâchait le plaisir… 

Vers 17 h, on reprenait la route, généralement «cuits à point » et de ce fait rouge comme des coqs… On n'était pas encore méfiants vis à vis du soleil et on ignorait superbement les risques de mélanomes pour notre futur….
 

Une fois, nous voulûmes emmener Papi et Mamie, les parents de Jacques ; quelque chose d'exceptionnel pour eux ; je revois ma belle-mère faisant trempette avec un superbe maillot bleu-violet…. Quant au Papi, ce ne fut pas pour lui une journée super : il avait mis ses pieds nus au soleil et attrapé un superbe coup de soleil. Le pauvre avait sa tournée de facteur qui l'attendait le lendemain ! Et il a bien souffert pour mettre ses chaussures et...marcher. 

 

Camping la Favière Bormes les Mimosas

 

Au camping La Favière à Bormes les Mimosas


Quelques années plus tard, on fit mieux : une semaine à La Favière, camping 3 étoiles de Bormes les Mimosas.
C'était un magnifique camping : toute une colline qui descendait vers la mer. Nous avions une très grande tente prêtée par les Collet (un vrai casse-tête pour la monter!) Nous y sommes allés deux fois, toujours en septembre, juste avant la rentrée : la mer était tiède, il y avait moins de monde, seulement des étrangers. 

Nous nous mettions au sommet de la colline, pour dominer la mer, et on descendait vers la plage pour se baigner. Nous partions en tribus : les Challier, Janine Pozin-Roux et son fiancé Joël Julien et puis...je ne sais plus qui…


David


Un épisode me reste en mémoire : David avait 2 ans ; un matin, toute la bande, lui compris, est descendu vers la plage tandis que je restais à lézarder au soleil, enfin seule, … Vers midi, je vois arriver la voiture du camping et j'en vois descendre mon David, pas du tout effarouché et une personne du camping qui me demande : « Il est à vous cet enfant ? » La mère indigne que j'étais, effarée dut répondre : «Mais qu'est-ce qu'il fait avec vous ?
» Et bien, en descendant avec les autres, il avait traîné pour regarder le camion-poubelle (?) et avait perdu de vue les autres qui avaient cru qu'il était finalement resté avec moi. Une dame allemande, qui l'avait trouvé bien joli et qui aurait bien aimé le garder (m'a-t-elle dit par la suite en souriant) l'a trouvé et mené au bureau du camping.
Là, il n'a jamais voulu dire son nom et a passé la matinée à manger des bonbons et des sucettes (dont nous étions très avares à la maison). On attendait que quelqu'un vienne le réclamer ! Finalement, lorsqu'il n'y eut plus de bonbons, il s'est décidé à dire : « Je suis David de Romans » la piste était ouverte pour le ramener à une mère qui ne s'était pas inquiétée puisqu'elle le croyait à la plage avec les autres.


Méchoui à Frontignan


Il y eut un épisode Frontignan : Nous étions en équipe Notre-Dame depuis déjà quelques années et il fut décidé de se retrouver, en familles réunies, chez un foyer de l'Equipe : Marie-Louise et Christian Garcia qui passaient leurs vacances dans une petite maison en bordure de mer, avec leurs 5 enfants, de l'âge des nôtres à peu près.
Ce fut assez folklo...Nous avions apporté lits de camp, matelas, duvet, victuailles ; nous avons dormi dans une sorte de véranda, bien entassés… L'ambiance était à la bonne humeur. Le lendemain, Christian Garcia avait prévu un méchoui ; les hommes se mirent à creuser une grande fosse pour faire du feu et faire rôtir la bête ; au cours de cette opération, malencontreusement, ils ont rencontré une conduite d'eau : un splendide geyser s'éleva dans le ciel tandis qu'une voix criait : « un bouchon, un bouchon ». 

Je ne sais plus comment l'équipe masculine se sortit de cette situation mais ils trouvèrent une solution car je me souviens d'avoir dégusté une délicieuse viande rôtie. L'après-midi les enfants s'égayèrent un peu partout, avec la plage proche, tandis que les adultes se confrontaient, les hommes contre les femmes dans des parties de pétanque (je ne crois pas y avoir rejoué depuis….) Tout le monde pris le chemin du retour en fin d'après-midi ; nous reprîmes la route de Joannas avec de multiples arrêts car David qui devait avoir 7 ou 8 ans réexpédia dans la nature tout ce qu'il avait ingurgité, et ce ne devait pas être que de l'agneau….

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