1967 Jean-Philippe Brigitte Béné et Jacques Jouve |
Les vacances en Ardèche, c'était pour les enfants, avant tout, la rivière tous les jours. Jacques plantait, arrosait, montait des murs dès 5 h du matin ; l'après-midi, nous faisions la sieste tous les deux dans la nature, tandis que nos enfants, dûment pourvus en lecture avec nos visites hebdomadaires, le jour du marché, à la bibliothèque de Largentière nous fichaient une paix royale (ils investissaient la bibliothèque, assis par terre dans tous les coins, pendant que je faisais le marché et n'avaient droit aux BD que s'ils prenaient autant de livres sans images. ça ne rigolait pas sur ce sujet!) Dès 16 heures, Bénédicte préparait les sacs : goûters (pain-chocolat-confiture) les maillots, les serviettes ; tout était sur le mur de la terrasse et elle appelait : "on va à la rivière !" Elle se souvient encore d'une attente souvent interminable car les parents que nous étions trouvaient souvent qu'il faisait encore trop chaud, que c'était trop tôt… Puis on partait, avec la 404 Peugeot familiale, puis plus tard le mini-car Renault, pour la rivière où nos enfants s'ébattaient, plongeaient, jusqu'au coucher du soleil ; il est arrivé que nous emportions le pique-nique pour le repas du soir… Ils adoraient cela…
1970 Dans les abricotiers Jean-Phi Brigitte Vincent Béné David |
Année, après année, le scénario fut le même…. Cela dura même pendant l'adolescence car les copains, les copines, des uns et des autres venaient grossir notre bande.
1968 Jean-Philippe au Gua |
Athanase
Il arriva donc à Joannas un certain jour mais, en fait, il resta 2 semaines ; il était charmant, très correct, avait Emmanuel dans sa chambre (3 ans) traversait la chambre des filles (les nôtres + les filles Pleinet) en fermant les yeux pour ne pas les voir en petites culottes ; un jour il les emmena faire du footing autour du village ; c'est l'époque où Bénédicte s'habillait avec les sous-vêtements du trousseau de mariage, coton blanc brodé, jamais utilisé, de sa grand-mère…. La bande dut avoir un certain succès. Nous étions 15 à table ; Jean-Philippe dormait sur un lit de camp sur le palier des chambres, à côté de l'échelle qui montait au grenier, pas encore aménagé à l'époque. Il n'y avait aucun sanitaire, les WC étaient à l'extérieur, on se lavait à la rivière. Cela dura jusqu'en 1980 où nous agrandîmes le rez-de-chaussée (grâce aux allocations familiales soigneusement économisées) avec WC salle de bains ; puis un an après avec 3 chambres supplémentaires et un dortoir au grenier.
A partir de 1990, le scénario vacances continua avec les petits-enfants : Morgane, Valentin, Victor, Rémi, Guillaume, Félix, Apolline, Léonard, puis Solène, Méline ; en 2003, avec la première canicule, il fut décidé de faire une piscine qui évinça la rivière, sauf lorsqu'un père motivé, en général Emmanuel, organise une opération baignade dans les gorges de la Beaume ou même de la Borne, vers Loubaresse.
La Borne - photo Matthieu Dupont |
En 2008, coup d'éclat : on acheta la maison Dupuy et ainsi fut reconstituée Le mas des Reynaud, maison Tourvieille berceau de la famille de Jacques puisque son arrière grand-mère y naquit (nous savons tout cela grâce à François Brillanceau, compagnon de Jean-Philippe et généalogiste de talent). La famille élargie, recomposée, peut s'y caser, il y a 13 chambres.
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